
D’après l’oeuvre de Victor Hugo
Ce n’est pas sans hésitation que j’ai investi dans cet album. J’avais jusques là peu goûté les illustrations des adaptations littéraires proposées par cet éditeur.
Je commencerai donc par évoquer le graphisme de Benoît Springer. Le trait est précis et assez classique, mais le dessin, et notamment les portraits, évite l’écueil d’une trop grande naïveté. Sans être pleinement conquise, j’ai aimé le choix du cadre noir qui colle au sujet, ainsi que le jeu des cadrages et des angles qui souligne la grande tension dramatique du récit. J’ai également apprécié une certaine économie de la parole. Les premières planches ne sont pas bavardes. Les images se suffisent à elles mêmes.

L’album s’ouvre sur un hiver rude à Paris et des rues enneigées avant de nous inviter à pénétrer dans l’univers plus intime d’une famille, celle du personnage éponyme, un intérieur misérable qui semble se confondre avec un atelier.
Le travail se fait rare, le bois aussi. Si dehors, c’est l’opulence pour certains, le froid et la faim se font suffisamment intolérables pour que Claude aille contre son sens moral et dérobe un pain et quelques morceaux de bois. Cela fait effectivement de lui un voleur, mais cette décision ne fut sans doute pas si simple.
Le récit choisit alors de se focaliser sur son incarcération dans la prison de Clairvaux, un emprisonnement qui rime avec fers aux pieds, promiscuité, bagarres, cachot mais aussi faim. Pour tromper le temps, et parce qu’il a toujours été laborieux, Claude se montre un ouvrier zélé aux ateliers. Il est par ailleurs fort apprécié des prisonniers auprès desquels il intercède souvent pour le compte du directeur histoire de prévenir révolte et autres envies de mutineries. Mais son véritable réconfort réside dans l’amitié qu’il noue avec le jeune et frêle Albin.
L’intrigue se confond alors avec une tragédie qui confronte Claude Gueux à une société inique et à l’autoritarisme imbécile du directeur, qui se plait à le tourmenter.
» La nécessité de se faire justice sou même est un cul de sac où l’on se trouve engagé parfois. »
Le parti pris de Séverine Lambour est donc d’occulter toute la seconde partie du roman, notamment le procès, afin de resserrer le récit sur cet engrenage qui ne doit rien à la fatalité et qui interroge la société.


Lecture effectuée dans le cadre de la BD de la semaine, hébergée cette semaine chez Noukette
Tu me tentes !
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Intéressant !
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J’ai le livre à la maison mais je ne l’ai pas encore lu. Pour une fois je suis tentée de commencer par la BD, elle m’attire beaucoup.
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ca me donne envie de relire le roman d’origine. C’est plus une BD ou un roman illustré? je ne vois ps de bulles…
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C’est vraiment une BD
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J’ai relu l’œuvre aussi du coup.
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Je garde un beau souvenir du roman et je ne sais pas si je me plongerai dans cette BD.
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Tentée aussi. J’aime bien le dessin de Springer, un peu aride de prime abord mais ça a l’air de bien coller à l’ambiance du roman !
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Je n’ai toujours pas lu le roman mais cette BD me tente bien.
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Le dessin est en effet pas évident de prime abord mais tu me donnes envie. Par contre, je crois qu’il fautdrait que je commence par le roman. 😉
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Le roman est vraiment très court. 40 mn de lecture à peine, mais terriblement efficace
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je note
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Dommage qu’il n’y ai pas tout le procès
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Effectivement !
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ce n’est pas le genre de chose qui me botte vraiment mais pourquoi pas si je la crois et peut la feuilleter !
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A tester je pense… Peut-être d’abord par le roman cependant.
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J’ai relu le roman dans la foulée du coup.
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