Ce qui frappe toujours chez Almodovar, outre ses scénarios souvent intimistes et complexes, c’est l’esthétisme de la photographie. Je dois avouer sur l’ouverture de ce film sur un magnifique drapé rouge m’a totalement subjuguée. Merci Monsieur pour ces bonheurs esthètes !
La cinquantaine flamboyante, Julieta s’apprête à quitter définitivement Madrid au bras de Lorenzo, son amour. Leur départ est programmé depuis longtemps mais elle s’y refuse subitement, suite à sa rencontre fortuite avec Bea, une amie de sa fille Antia dont elle n’a plus de nouvelles. La pensée de cette fille « perdue » l’empêche de partir ; elle ne nourrit plus que le secret espoir de retrouver Antia à laquelle elle écrit longuement au fil du film, retraçant ainsi, pièce par pièce, le puzzle des temps partagés et de leur querelle.
L’atmosphère est sombre, oppressante parfois tandis que les couleurs crèvent l’écran. Almodovar explore les ressorts de l’amour maternel, la difficulté du lien mère/fille avec beaucoup de nuance et de brio. Il dit la douleur de l’absence, l’incompréhension du lien brisé…Le récit construit en deux temps confronte aussi cette femme mure à son passé, une jeunesse parsemée d’erreurs comme toutes les jeunesses.
Le tout est troublant, touchant et superbement interprété par deux comédiennes, Emma Suarez et Adriana Ugarte qui prêtent superbement vie à l’héroïne.
J’ai l’impression que Almodovar fait parti de ma vie.
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C’est une belle déclaration !
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Oui… Je trouve aussi 😘
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