Ce long métrage, signé de Jean Jacques Zilbermann, se regarde comme une ode à la vie, à la fois simple et touchante. S’inspirant de l’expérience de sa propre mère, il nous conte les retrouvailles de 3 femmes, amies pour toujours, 15 ans après…
C’est à Berck Plage, qu’Hélène, Rose et Lili se rejoignent, se chamaillent, échanges des souvenirs et des confidences avec pudeur. Elles peinent, chacune à leur manière, sur le chemin de l‘avenir, parce que le présent ne les comble pas, parce que le passé pèse encore lourd.
Les décors de Valérie Grall, des cabines de plage aux meubles de cuisine en formica jaune canari, nous plonge avec une élégance désuète dans les années 60. Les costumes de bain d’Olivier Beriot apportent la touche finale et soulignent le bonheur que ces trois femmes éprouvent à se retrouver. Cette fraîcheur, qui contraste avec les premières images nettement plus sombres, témoigne aussi de leur envie d’exister à nouveau pleinement.
Sous des allures de parenthèse enchantée, leurs retrouvailles amorcent en effet leur possible résilience. Partager leurs cigarettes, une glace en bord de mer, un verre, c’est chaque fois oublier un peu les horreurs d’Auschwitz, les peurs et les douleurs qui étaient alors leur lot. C’est aussi, souvent, le temps d’une méditation sur leurs existences fragiles, au delà des apparences et des faux-semblants.
Les 3 actrices, Julie Depardieu, Johanna Ter Steege et Suzanne Clément, toutes à fleur de peau, parviennent à jouer de leurs différences, des nuances et des registres, compensant ainsi
les petites failles du montage et de ce scénario qui a tout de même l’avantage d’aborder la question de la déportation sous un angle plus féminin.
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