« La guerre des Lulus », Tome 3, « 1916, le tas de briques », Hautière et Hardoc, casterman, 2015
Alors que je boucle mes valises pour Madagascar, travail oblige, et que je m’apprête à affronter une fois de plus toute la misère du monde après une semaine bien lourde, j’ai eu envie de m’accrocher à la fraicheur et à la candeur des Lulus que l’on ne présente plus.
En cette année 1916, les temps sombres contraignent nos garnements, les quatre Lulus et la jeune Luce, à l’errance dans la crainte « d’une apocalypse balistique ». Les réalités de la guerre les rattrapent et les obligent à quitter la cabane. Les voilà en quête d’un coin de terre meilleur. Il s’agit de rester dans les sous-bois et de s’écarter des chemins vicinaux pour éviter de se faire remarquer, mais Il faut aussi conjuguer avec la faim, le froid, les chaussures éculées, la peur.
Cela ne les empêche pas de deviser gaiment, d’ergoter sur la possibilité de se rendre sur la lune via un canon ni de se chamailler. Téméraires, débrouillards, inventifs, ils multiplient les péripéties et les rencontres, pour notre plus grand bonheur. Les dialogues sont d’autant plus vifs et succulents qu’Hautière prête vie à quelques personnages hauts en couleurs comme ce sabotier aussi généreux qu’imposant, épargné par la vie militaire et les travaux forcés « à cause qu’il est trop vieux et trop boiteux ».
Ce troisième opus aborde bien sûr la question de l’occupation, mais il est aussi l’occasion d’évoquer « le tas de briques », ce « Versailles social », un familistère construit à la demande de Jean-Baptiste-André Godin, cet industriel visionnaire et philanthrope demeuré célèbre pour ses poêles.
Le scénario, alerte et rythmé, alterne humour et gravité, soutenu en ce sens par le dessin de Hardoc qui joue admirablement des couleurs avec David François. Au fil des albums, on s’attache davantage aux bouilles de ces orphelins gagnent en épaisseur et la tension dramatique se fait croissante.
Lecture effectuée dans le cadre de
hébergée cette semaine chez Jacques
Bonnour SAb’
C’est une BD que j’apprécie aussi pour sa fraîcheur.
Pour rappel, aujourd’hui, la « BD de la semaine » se trouve sur mon site (www.unamourdebd.fr)
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Oui Jacques, désolée, en séminaire à Madagascar j’ai oublié de rajouter le lien . Je m’y emploie en soirée.
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Ce troisième tome m’attend, hâte de découvrir la suite des aventures de cette sympathique petite bande !
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oui petite bande bien sympathique et bien attachante.
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J’ai honte, je n’ai toujours pas lu la série… Et tu me donnes envie.
Bon courage pour ton voyage !
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Il s’agit bien de courage en effet… et j’y retourne la semaine prochaine… Tu as raison d’avoir honte, c’est un manque à combler!
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J’ai lu les 2 premiers, je lirai celui-ci dès que possible ! Contente de voir qu’il est aussi bien que ses prédécesseurs.
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Bonne lecture à venir!
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Un troisième tome lu le jour de sa sortie. Il va malheureusement falloir attendre la suite maintenant !
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Oui c’est le problème, d’autant que l’effet d’annonce en fin d’album attise ta faim!
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Si ça parle du familistère, je le note sans hésiter. J’adore ce lieu !
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C’est un aspect intéressant de l’album, je ne connaissais pas ce famillistère là.
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