
Mario est fauché comme les blés, mais il aurait pourtant beaucoup pour être heureux. Ses parents sont aimants, et son fidèle ami Santiago le prend toujours sous son aile et partage avec lui l’aisance financière qui lui fait défaut. Tous deux étudiants en colocation, ils sont complice de nombre de petits plaisirs et de verres en terrasse. Ils partagent également leurs petits tourments et grandes inquiétudes.
Malgré leur amitié profonde, tout semble cependant opposer les deux compères. Santiago joue les bourreaux des cœurs, Mario n’a pas de petite amie et joue les difficiles. Il lui faudrait en trouver une qui aime la littérature, et plus particulièrement Bidy Casarès, ce qui relève presque de l’impossible. Santiago croit en la vie, Mario est un affreux pessimiste. Enfin Santiago ressemble à son père, tandis que Mario ne partage aucun trait physique avec ses parents. Il trouve au demeurant étrange de n’avoir jamais vu de clichés de sa mère enceinte, ni de photos de lui enfant.
Au fil de l’album, ce qui n’était d’abord qu’une interrogation devient une obsession.
Tandis que les grands-mères défilent chaque semaine Place de mai pour demander réparation et retrouver leurs petits-enfants dérobés à leurs parents assassinés par la dictature, Mario se torture et aspire à faire un test génétique. Peut-être est-il l’un de ces 500 enfants qui furent un jour enlevés et confiés aux bons soins de proches du régime, alors en mal de parentalité. Il pourrait être vite fixé puisque l’Etat argentin s’appuie sur les dernières technologies en matière d’ADN pour proposer une campagne de tests et établir des fiches individuelles d’identification génétique.
Santiago, pour lequel le sang est secondaire, peine à le comprendre, mais l’accompagne tout de même jusqu’au centre de tests. Il ne soupçonne alors pas une seule seconde que les beaux yeux de Victoria, l’employée chargée de les accueillir, vont bousculer leurs vies…
Inspiré de réalités historiques, l’album tisse parfaitement l’intime au collectif, tout en soulevant des questions de fond comme celles de la filiation, de la transmission, de l’identité ou de la résilience. La narration, assez dynamique, évite tout didactisme et parvient à conjuguer l’amour au drame révoltant que fut la dictature de Videla. Le graphisme, tout en pastel, vient apporter un peu de douceur à ce récit poignant. Le trait, très précis, est d’ailleurs tout aussi doux. Mayalen Goust sait incontestablement saisir les atmosphères, elle apporte également beaucoup d’épaisseur aux personnages.

Lecture effectuée dans le cadre de

Je garde un fort souvenir de cet album
J’aimeJ’aime
Je te comprends !
J’aimeJ’aime
J’avais beaucoup aimé cet album, tout comme toi, autant pour le scénario que pour les planches.
J’aimeJ’aime
Je note, je note !
J’aimeJ’aime
Je lirai ton billet à l’occasion si tu la lis.
J’aimeJ’aime
Oui un bel ensemble !
J’aimeJ’aime
Une belle alchimie.
J’aimeJ’aime
Je l’ai déjà noté. Si jamais je le croise à la médiathèque… 🙂
J’aimeJ’aime
Il mérite le détour.
J’aimeJ’aime
Une bd que j’ai mis longtemps à me décider à lire parce que je n’aimais pas la couverture… Et pourtant, j’ai beaucoup aimé cette histoire !
J’aimeJ’aime
La couverture n’est pas forcément très parlante en effet.
J’aimeJ’aime
Une réalité si dure, je note cet album
J’aimeJ’aime
j’ai beaucoup aimé cet album, et il m’a fait découvrir ce pan de l’histoire argentine que je ne connaissais pas
J’aimeJ’aime
j’avais adoré ma lecture !
J’aimeJ’aime
Elle me tente depuis sa sortie !
J’aimeJ’aime
J’avais beaucoup aimé ! ❤
J’aimeJ’aime
Graphiquement j’avais bien aimé, et scénaristiquement aussi, même si le sujet m’était tout à fait inconnu (depuis je me suis informée… :!)
J’aimeJ’aime