
Rien de tel pour démarrer ses vacances que cet album aux ambiances de thriller et de chronique sociale, qui se lit comme une nouvelle à chute.
Lorsqu’on ouvre la Bd, cela fait désormais 20 ans, 46 jours, 16 heures et 25 minutes que Martino, un détenu exemplaire, vivote dans sa prison. Le temps s’étire, s’écoule lentement, même lorsque qu’on a choisi de travailler pour le combler. Il faut dire que la fabrication de couronnes mortuaires pour la société Refroidis n’est pas vraiment le job de rêve ! Oubliant les querelles et les insultes qui rythment la vie carcérale, Martino s’applique et son attitude vaut à ce détenu exemplaire d’être libéré plus tôt que prévu. Il a payé sa dette à la société et devrait pouvoir se réinsérer aisément.
Pourtant Il se souvient encore parfaitement de sa femme…Le souvenir de ses pseudos RV chez l’esthéticienne, de l’amant et l’hôtel est encore cuisant. Son désir de vengeance est d’autant plus brûlant, qu’il a jadis raté son coup…Il n’a donc qu’une seule idée en tête : retrouver Lucette et ce crétin d’Henri Verron…
Les Verron, c’est tout un poème. Assimilée à la mafia locale, cette famille nombreuse, qui rassemble nombre de loosers, vit d’expédients, de combines et de petits larcins.
Soucieux de commettre enfin le crime parfait, Martino les épie, prend des notes,
Parallèlement c’est la fête chez les Verron, : c’est la quille pour Didier qui rentre d’Allemagne où il a effectué son service militaire. Martino, les épie, prend des notes et s’efforce de leur pourrir la vie, en attendant de la leur ôter. Il est « la muche » sur leur tasse de lait. Les péripéties drolatiques se succèdent, sur fond de satire sociale, tandis que le lecteur se demande si le plan de Martino aboutira.
Si le dessin n’a rien d’extraordinaire, le scénario, rythmé et empreint d’humour, tient son lecteur en haleine et le surprend comme un bon film de série B.
