Héritier d’une grande fortune du second Empire, Edouard André fit appel à l’architecte Henri Parent pour la construction de cet hôtel particulier, sis au 158 Boulevard Hausmann. Les travaux commencèrent en 1869, et le lieu fut inauguré en 1876.
La demeure, d’inspiration classique, comporte 18 salles qui abritent une importante collection d’oeuvres d’art et d’objets du XVIII°, qu’enrichissent des sculptures et 137 peintures italiennes, essentiellement des oeuvres signées de primitifs italiens des XIV° et XV°. Boucher cotoie ainsi Chardin, Fragonard, David, Rembrandt, Van Dyck, Le Bernin, Bellini, Le Perugin , Botticelli et bien d’autres. On ne peut, en outre, qu’admirer les fresques des plafonds, le jardin d’hiver et la magnificence des différentes pièces, même si nous ne choisirions pas forcément un décor aussi chargé pour notre intérieur.

Le fumoir

Le cabinet de travail
L’endroit fut légué à l’Institut de France à la condition expresse d’ouvrir la collection au plus large public possible et de respecter l’accrochage conçu par Nélie Jacquemart, la veuve d’Edouard André.Le musée ouvrit ainsi ses portes le 8 décembre 1913.
Collectionneur dans l’âme, Edouard André élargit ses horizons après son mariage avec Nélie, une artiste fauchée qu’il avait engagée pour faire son portrait. Ensemble, ils multiplient les voyages, notamment en Italie et au Proche Orient d’où ils ramènent tableaux et sculptures, mais aussi boiseries, cheminées et même cette incroyabale fresque de Tiepolo, « Henri III reçu à la villa Contarini », qu’il fallu démonter durant plusieurs mois avant de l’acheminer à Paris.


Mon coup de coeur : cette horloge rectangulaire, Vienne , XVIII°
Accessible par les lignes 9 et 13 (St Augustin, St Philippe du Roule), le musée est ouvert tous les jours de 10 à 18h.
Possibilité de se restaurer sur place.