Et si nous faisions une incursion dans le cinéma coréen ?
Ce film c’est d’abord une ouverture extrêmement poétique, qui allie beauté de la photographie, entre verdure et montagne, et sensibilité de la musique, une musique traditionnelle, un peu particulière pour nos oreilles européennes, une chanson d’amour triste.
Dans le village de Soenak, un maître de chant traditionnel, un père transmet son art à sa fille, Song-Hwa, et le tambour à son beau-fils Dong-Ho, qui le désespère.
« Autant enseigner la lecture à un vacher ! »
Les exigences du maître sont à la hauteur de son amour pour les sons, il s’agit pour lui de chanter la vie. Dong-Ho ne l’entend pas de la même oreille, ne supporte plus leurs relations de plus en plus conflictuelles, et finit par fuir, malgré son amour pour Song Hwa.
Tandis que le jeune homme connaît un cheminement proche du parcours initiatique, la jeune fille se languit et s’interroge sur son père, sur ses motivations profondes…
Im Kwon-Taek nous offre ainsi la lenteur de la contemplation, s’appuyant sur la superbe photographie de Jung Il-Sung et nous conte l’histoire, tout en émotion, d’une quête ainsi qu’une incroyable odyssée amoureuse. L’idée est là : un musicien doit d’abord avoir un grand cœur !
« Belle est la vie d’un musicien ambulant, aussi belle qu’elle est dure. »