Une lecture mitigée !
Traumatisée dans son enfance et plongée dans un profond désespoir, Millie réveillée en pleine nuit par un incendie, n’a pas la réaction qui s’impose…
« La tracée de ma route venait de former une épingle à cheveux… »
Non loin de là, Monsieur Mike, SDF depuis quelques mois, est passé à tabac…il ignorait qu’on puisse se battre pour une porte cochère !
« Il y a longtemps que je l’ai compris, l’ignorance est plus dangereuse qu’une grenade dégoupillée… »
Enseignante, Marielle Lambert est une quadragénaire au bout du rouleau. En souffrance dans ses classes, mal accompagnée dans la vie par un époux politicien plus soucieux de sa carrière que de son épouse, elle commet un jour le geste de trop. La description de son immense solitude et de sa détresse sont sensibles et parfaitement convaincantes.
« Rien ne lui plaisait plus que de me tailler en pièces sous couvert d’humour… »
Ces 3 âmes esseulées auraient pu ne jamais se croiser. Chacun aurait pu se cantonner à son espace-temps si le destin ne s’en était pas mêlé. Les accidents de la vie ont parfois une dimension salutaire ! C’est finalement l’hôpital qui les réunit et leur rencontre avec Jean, directeur de l’Atelier, une association caritative réputée pour ses miracles. C’est l’occasion pour chacun de se voir offrir une seconde chance, presque une seconde vie. Chacun y vient pour panser ses blessures et penser son avenir… il n’est cependant pas certain que les choses soient aussi simples….
Valérie Tong Cuong recourt au récit alterné de ces 3 existences fragiles. Ces portraits sont l’occasion de décrire la misère morale et affective de certains êtres et il faut reconnaître qu’elle le fait assez bien. L’écriture est sensible, alerte, touchante. C’est davantage l’intrigue qui ne m’a pas totalement convaincue. Certains éléments sont un peu cousus de fil blanc, d’autres peu crédibles… J’ai peu adhéré à la fin.