Malgré un boulot de médecin prenant Baptiste Beaulieu n’oublie jamais les miracles de la lecture. Plus encore, il apporte sa contribution, ses témoignages et son imagination à la vie littéraire. Il est de ces médecins qui prennent le temps de regarder leurs patients, de discuter avec eux et de leur confier des livres afin d’oublier hôpital, immobilisme et douleurs.
« Décloisonner les murs de nos hôpitaux », voilà une intention salutaire !
Organisé en 7 journées, l’album a pour ambition de nous conter la vie des médecins urgentistes (ici Frottis, Anabelle, Amélie, Poussin…) et le quotidien des hôpitaux. Les planches sont marquées par les espaces, la chambre 7, la salle de garde, et rythmées par l’horloge, la pause déjeuner de 11h16, la visite au box 4,
A travers son expérience d’interne aux Urgences, toujours doté de son stéthoscope et d’un « carnet bourré d’histoires » qu’il conte aux malades, J-B Beaulieu évoque tour à tour la gestion des suicides ratés, l’effet placébo du soignant, les malades imaginaires qui lui font perdre un temps précieux, le dévouement des personnels, mais aussi la mort qui plane aussi sur ce type de lieu. Il n’oublie pas pour autant l’humour, ô combien nécessaire pour détendre, tenir, garder à distance…
« je pratique l’humour communautaire par procuration »
« Je rencontre des gens couchés ou en fauteuil roulant qui interrogent mon humanité. »
Et c’est d’humanité dont il est question ! Celle des patients bien sûr, mais aussi celle des soignants souvent soumis à rude épreuve…
« Dedans, c’est l’effervescence. Tout est bruit, tout est vibration. »
Le rythme est infernal, la tension permanente, et pourtant notre interne de choc, secondé par ses acolytes, prend le temps de s’intéresser à la patiente la 7, cette femme « oiseau de feu » en phase terminale. Il lui conte des histoires, retracées en Noir et Blanc, qui sont autant de mises en abyme de la vie d’un médecin. Peut-être pourra-t-elle ainsi attendre la venue de son fils…
Outre l’originalité de son sujet, l’album est une belle leçon d’humanité qui nous invite à considérer avec d’autres yeux le milieu hospitalier dans son ensemble. Plaisant, le graphisme confirme à mon sens la sensibilité du récit. Mermoux allie un trait dynamique et pepsi à l’expression des émotions. J’ai beaucoup aimé ses visages, son sens du détail, ses variations entre cases épurées et dessins plus pleins.
Lecture effectuée dans le cadre de hébergée cette semaine chez Stéphie, du blog Mille et une frasques
En cours de lecture pour moi, je prends mon temps, j’aime beaucoup 🙂
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Me rappelle encore de la première chronique que j’ai lue sur ce titre, c’était celle de Stephie. Depuis, j’hésite. L’ouvrage semble pertinent mais cette couverture est un vrai vaccin contre la lecture ! Fou ça. La voir ne me donne absolument pas envie de prendre l’album en main, même si vous êtes toutes convaincues par ce qui se trouve à l’intérieur
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Tout comme Mo’ je ne trouve pas cette couverture aguichante ! Elle me ferai fuir!
Et pourtant à voir les dessins à l’intérieur, ça change..
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A découvrir en ce qui me concerne, je suis assez intriguée je dois dire même si les hôpitaux ont tendance à me faire fuir loin loin loin…!
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Je n’ai jamais eu envie d’ouvrir cette BD, je n’aime pas trop cette couverture, mais la planche que tu as mise donne envie ! 🙂
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exactement pareil : la couverture, bof, mais ce que tu en dis et montres, oui!
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Je découvrirais bien ce qu’il cache … !
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j’avais adorééééééééé cette lecture ❤ (j'aime beaucoup Baptiste ❤ )
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Moi aussi, je suis intrigué. pour l’instant, j’ai passé mon tour, mais qui sait ? Avec cette chronique, cela changera sans doute.
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Je n’ai encore jamais lu Baptiste Beaulieu. Je commencerai certainement par un roman, à moins que je tombe sur cette BD à la médiathèque !
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Tout pareil que Mo… cette couverture ne me plait pas full. Et bon, côté perso, j’ai toujours peur qu’il y ait un bug confidentialité dans ce genre de récits. Ça me fait hésiter.
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Comme beaucoup d’autres, cette couverture donne à penser qu’il s’agit d’un album d’humour…
Hormis cela, ça m’intrigue. mais ma référence absolue en
matière d’urgences hospitalières, est la série américaine Urgences!
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Un très bel album mais très fidèle au roman. Donc pour ceux qui n’accrochent pas au dessin filer chercher le roman et vous aurez le même message 🙂
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Comme pas mal de monde finalement, la couverture ne m’attire pas du tout. J’avais le sentiment d’un gros plan comm à partir du bouquin de Baptiste Beaulieu. Mais finalement, peut-être que je me laisserais tentée si je croise sa route…
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J’aime tout… l’oeuvre et l’homme ! Tellement !
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Jamais essayé un texte de Baptiste Beaulieu, mais ce que tu dis de cet album donne bien envie d’essayer !
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Pourquoi pas ?
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