C’est d’abord la couverture de cet album qui m’a fait de l’œil dans cette librairie du Waterfront. Les illustrations de Namy Royoelisolo, leurs teintes, leurs contours flous et leurs effets de fondu sont un ravissement pour l’œil.
Sa lecture m’a permis de découvrir un genre littéraire proprement malgache, celui du hain-teny, très prisé par les Mérina.
Il s’agit de courts poèmes populaires, souvent dédiés à l’amour, qui ménagent un certain effet de surprise. Au-delà, ils témoignent aussi des réalités difficiles du pays et comportent aussi de petites leçons de sagesse.
Dans cet édition bilingue, Jean-Joseph Rabearivelo nous en propose quelques traductions et nous permet de découvrir les charmes du malgache.
« Vitiska momba kitay aho,
ka harivariva an-tanin’olona ! »
“Je suis une fourmi emportée avec le fagot,
et qui se voit le soir en terre étrangère ! »