Prix Médicis 2017
Quelques lignes sur un roman qui présente sans doute des qualités que je n’ai pas forcément su voir. Yannick Haenel nous raconte le parcours d’un écrivain qui s’essaie à l’écriture d’un scénario, un projet énorme qui le dépasse et qui peine à trouver un réalisateur. Vendre plus de 700 pages consacrées à Herman Melville, le père du Capitaine Achab et de Moby Dick, n’est pas si simple !
Ce qui l’attire dans la personnalité de ce grand auteur américain dont la vie fut une continuelle catastrophe, c’est sa lutte permanente contre le suicide. Il s’agit pour l’auteur de faire entendre « la population des pensées », « l’intérieur mystiquement alvéolé de la tête de Melville. ».
« J’étais fou peut-être, mais j’avais écrit ce scénario pour faire entendre ce qui habite la solitude d’un écrivain ».
Si on pressent bien qu’il s’identifie au moins en partie à son sujet, on imagine bien qu’il ne s’agira pas d’un film d’action. Le roman en lui-même n’en manque pourtant pas ! Ses amis tentent de lui faire entendre raison, mais une sombre histoire de daim blanc et une discussion avec un certain Pointel le conduisent à se rendre aux USA pour proposer son scénario au grand Mickael Cimino, le réalisateur de « Voyage au bout de l’enfer ».
Jusques là l’intrigue s’annonçait relativement prometteuse, même si le narrateur s’enferme des semaines dans son appartement avec Sabbat, le chien diabolique de son curieux voisin, et qu’il visionne à longueur de journées Apocalypse Now, et nourrit pour ce film mythique une véritable obsession…. La narration se perd alors dans toute une série de portraits secondaires, de délires permanents auxquels je suis restée totalement hermétique.
« De la connaissance de ce film dépend la clarté de l’histoire que j’essaie de vous raconter : certains jours, elle menace de m’absorber… »
La dimension parfois presque hallucinatoire du récit, et ces nombreuses circonvolutions, ne m’ont pas permis de savourer à sa juste mesure l’écriture intéressante de Haenel. Dommage !
on ne trouve pas beaucoup de billet sur ce livre… qui fait 700 pages! je ne savais pas (et ça explique peut-être ma 1ère remarque!) Bon, je crois que je vais passer…
J’aimeJ’aime
Je ne suis pas certaine que tu perdes grand chose …
J’aimeJ’aime