Une fois n’est pas coutume, c’est d’un restaurant dont je vais vous entretenir aujourd’hui. Un restaurant, oui, mais surtout un lieu quasi mythique et fort pittoresque.
Fondé en 1896 par deux frères, Le Bouillon Chartier avait comme vocation première d’offrir aux ouvriers du quartier des repas de choix à des prix modestes.
Aujourd’hui encore, la carte qui est remise à jour quotidiennement, offre une palette de plats et de prix particulièrement attrayants. L’hiver, le bol de soupe est à 1 euro.
Comptez donc de 1 à 6,8 euros pour une entrée (des œufs mimosa aux escargots en passant par le foie gras), de 8,5 à 13, 5 euros pour un plat aux portions d’antan, de 1,9 à 2,6 euros pour les fromages, et tenez-vous bien, de 2,2 à 4 euros pour un dessert. C’est assez rare pour être signalé ! La cuisine est traditionnelle ce qui suppose des assiettes assez copieuses, et la carte permet de redécouvrir les saveurs de certains plats oubliés.
Le Bouillon Chartier est d’abord un lieu, classé monument historique depuis 1989. Sa façade mérite le détour tandis que sa salle évoque l’ambiance de ces halls de gare du XX° siècle naissant. On aime sa verrière, cette grosse horloge, la mezzanine et le décor haut en couleurs.
C’est aussi une âme et toute une organisation. Le client ne choisit pas sa table, son placement est soumis aux contraintes de la gestion des places disponibles. En un mot, vous pourrez partager la vôtre avec de parfaits inconnus. On peut ne pas aimer, redouter l’absence d’intimité, voir là un frein à nos conversations privées, mais c’est aussi l’occasion de réapprendre à échanger, à faire connaissance, à l’heure où les technologies modernes de communication tendent à sur développer nos comportements autistes.
Une fois installé, on peut observer la vie du lieu et notamment l’incroyable ballet de cette équipe de serveurs, cette chorégraphie de tabliers blancs et de rondins (gilets noirs), qui jonglent avec les assiettes sur un rythme endiablé.
Une petite particularité est à noter : la présence d’une caissière à la sortie des cuisines. Ici, en effet, chaque serveur paie les plats avant de les refacturer au client.
Quant aux commandes et aux additions, elles sont directement notées sur la nappe de papier blanc.
Vous l’aurez compris, c’est toute une ambiance que nous propose ce restaurant encore doté d’une âme !
La clientèle ne s’y trompe pas. Le service est assuré tous les jours de l’année jusqu’à minuit et mieux vaut arriver avant 19 heures si vous voulez éviter de piétiner le trottoir. Ne vous laissez cependant pas impressionner par l’attente, le personnel qui la gère est aguerri.
J’adore le Bouillon Chartier ! L’autre jour, je suis allée à l’improviste au Bouillon Racine, et c’était là aussi tellement bon :9 En arrivant à 19h et n’étant que 2, nous n’avons pas eu à attendre – coup de chance car les autres tables étaient toutes réservées !
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Oui en plus c’est bon !
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Ah, Chartier, une institution, j’adore! Très beau article !
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Merci et bienvenue ici ! Un article à la mesure du lieu !
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Je n’ai jamais eu l’occasion de tester !
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Une adresse à tester lors d’un prochain passage à Paris !
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Sa a l’air bien et bon grâce à toi tu me fait Découvrir quelque chose
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Oui,il mérite vraiment le détour !
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Ta raison
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Sur photo de la semaine (151) ses quoi ?
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Le détail d’une fleur decactus, un figuier de barbarie
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Ok merci ses une fleur un peut bizarre je me coucherez moins bête
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