Parce que de temps en temps on aspire à se faire du bien et à se laisser aller à un film facile, j’ai cédé à la tentation du dernier Lemercier. C’est d’abord l’affiche, et ce bol souvenir d’enfance, qui m’a fait de l’œil, avant que je ne découvre la bande annonce.
Comme chacun le sait, le cap de la cinquantaine est quelquefois délicat à négocier. J’en garde pour ma part un souvenir assez pénible, la bizarre impression que ma vie ne serait plus que travail et morne plaine jusqu’à son terme. L’idée que la réalisatrice l’aborde avec son humour décapant légendaire me plaisait donc bien.
Rien ne va plus pour Marie-Francine, la petite cinquantaine, puisqu’elle perd coup sur coup son job de chercheuse et son mari, qui la quitte pour une plus jeune, des cuisses plus fermes et un ventre plus plat.
Alors que ses deux filles restent avec leur père dans l’appartement familial, elle se voit contrainte de retourner vivre chez ses parents. Ces derniers l’infantilisent et décident de prendre sa vie en main. Voilà qui n’arrange pas sa tendance dépressive ! Elle se retrouve propulsée dans une petite boutique de cigarettes électroniques qui jouxte le restaurant dans lequel travaille Miguel, qui n’ose d’abord pas lui avouer qu’il vit sensiblement la même situation. Comment ces deux-là pourront-ils vivre leur idylle naissante ? Seront-ils contraints de faire le mur ?
La comédie sociale se double donc d’une comédie romantique somme toute assez charmante et quelquefois poétique. J ’ai beaucoup aimé la prestation de Timsit (Miguel), il réussit le challenge de ce contre-emploi. Valérie Lemercier, fidèle à elle-même, excelle dans son genre. On retrouve avec plaisir une Hélène Vincent plus drôle que jamais et les seconds rôles sont fort bien distribués.
Sab's pleasures 