Du grand Ozon !
Chloé, une jeune femme aussi fragile que sublime, souffre d’étranges douleurs à l’abdomen. Faute d’obtenir une explication médicale, elle se tourne vers la thérapie, ce qui n’arrange pas forcément son état. Elle tombe en effet rapidement amoureuse de Paul, son psychothérapeute, qui n’est pas insensible non plus. Ils s’installent alors ensemble pour vivre pleinement leur amour.
Où est donc le problème, me direz-vous ? Il survient tout simplement lorsque Chloé découvre que Paul lui cache sa véritable identité.
Je n’en dirai pas plus pour ne pas déflorer ce qui relève du thriller psychologique vertigineux. Dans une ambiance parfaitement hitchcockienne, Ozon s’attaque en effet à la thématique de la gémellité, sur fond d’un érotisme troublant. Décors glaçants, miroirs envoutants et inquiétants perturbent à souhait le spectateur placé en position de voyeur. Gros plans, visages sondés au plus profond, presque traqués par la caméra comme s’il s’agissait pour le réalisateur de nous plonger dans le subconscient des personnages, se succèdent à un rythme effréné et oppressent.
Outre le scénario bien ficelé, il convient de saluer la très grande inventivité des images qui nous baladent entre rêves, fantasmes et réalité, ainsi que la mise en scène brillante. Le film est d’un esthétisme rare et un tantinet provocateur, un vrai régal pour les amateurs de beau cinéma. Manu Dacosse, chapeau pour votre photographie !
Mais saluons aussi le travail des artistes, puisque le film est porté par un nombre très restreint d’acteurs. Je note d’abord le beau second rôle de Myriam Boyer et l’excellente prestation de Jérémie Renier, qui s’appuie sur une palette de jeu variée et convaincante. La sublime Marine Vacth, mystérieuse, inquiétante, pleine de nuances, m’a, quant à elle, totalement bluffée.
Sab's pleasures 
J’ai totalement adhérer. Un grand film.
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Voilà qui donne envie !
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