Quid de mon top five au rayon français ?

J’ai beaucoup voyagé cette année par le biais de mes lectures et j’ai fait bien des belles rencontres mauriciennes, iraniennes ou américaines par exemple. Mais j’ai également pris beaucoup de plaisir avec nos auteurs bien de chez nous, au risque de sembler défendre l’exception culturelle française.

Cinq textes m’ont particulièrement marquée:

Pour sa finesse et sa force

« La salle de bain du Titanic » de Véronique Ovaldé. J’aime cette écriture percutante et poétique à la fois, ces images toujours insolites et cet art inoui ici du suggéré, de l’mplicite qui confère une foce incoryable à l’horreur du sujet.

Pour sa saveur,

« Le mystère Henri Pick » de David Foenkinos. Quelle mise en abyme croustillante du monde du livre ! Que de jeux délicieux avec le lecteur ! Ce roman se dévore en quelques heures un lendemain de fête. Ne manque que le plaid et la tasse de thé…

Pour sa tendresse et l’originalité de son sujet,

« Un paquebot dans les arbres » de Valentine Goby qui déborde d’humanité. Un beau portrait de fille aimante, une écriture sensible, une autopsie des relations familiales aussi.

Pour le vertige,

« Celle que vous croyez » de Camille Laurens. C’est sans aucun doute l’écriture qui m’a le plus sidérée, au sens propre du terme, cette année. Malgré une construction abyssale, l’auteur ne lâche pas son sujet et nous offre un roman choc, bouleversant et incisif.

Pour l’addiction,

« Repose toi sur moi » de Serge Joncour. Son intrigue bien ficelée et parfois surprenante m’a embarquée tout autant que le style. Beaucoup de force dans cette histoire d’amour et quel regard sur nos sociétés modernes ! Une lecture idéale pour une longue journée d’hiver en solitaire, croyez-moi, vous n’aurez pas envie qu’on vous dérange !

Une mention spéciale pour deux autres auteurs !

Pour sa fraîcheur,

Pour son originalité et sa redécouverte de l’absurde,