Petits bonheurs

Les flops de l’année 2016


flop

Alors que la fin de l’année approche, vient l’heure des bilans, celle qui précède les bonnes résolutions et la rentrée littéraire de janvier. Avant de découvrir sous le sapin les petits bonheurs de lecture ou de cinéma qui m’attendent, je me livre donc à l’exercice périlleux des tops et des flops.

Comme j’aime à me débarrasser d’abord du négatif, je commmencerai donc par les flops, soit, si j’en crois le Larousse, les échecs, les ratés en matière de spectacle ou de publication. Que ceux qui aspirent à ne lire que des avis positifs zappent ce billet !
La liste est plus facile à tenir puisque d’une manière générale, je m’efforce de sélectionner les films ou les livres en fonction de mes goûts et des avis de la blogosphère. Il arrive aussi que je me lance totalement à l’aventure, à l’aveugle, ce qui n’est pas forcément source de plaisir.

La palme du mauvais film revient à :

warroom

« War room », d’Alex Kendrick, un long métrage édifiant par son prosélytisme, son angélisme passéiste, son puritanisme de mauvais aloi qui fait la part belle aux hommes et invite les femmes à une abnégation intolérable pour moi. Qu’on ne se méprenne pas, je respecte la foi des autres et je n’ai rien , bien évidemment, contre l’idée de la charité chrétienne. Je refuse cependant d’admettre qu’on en fasse l’arme d’un certain obscurantisme.

Dans la catégorie BD, le prix revient à Joann Sfar pour son album « Tu n’as rien à craindre de moi ».

sfar

Force est de constater que le titre était trompeur, je me suis rarement autant ennuyée. J’ai particulièrement détesté ce titre dont le graphisme peu convaincant ne parvient pas à compenser un scénario confus. L’intrigue , après coup me semble prétentieuse. Sfar a voulu donner dans une approche moderne et déjantée du couple et du monde de l’art, mais il s’est égaré dans son propos.

Dans la catégorie Roman étranger,
je décerne le prix à Donna Leon, pour son « Vénitien anonyme ». Sans être véritablement un flop, c’est celui que j’ai le moins apprécié en raison de sa lenteur, de son manque d’intensité dramatique. En matière de thrillers et de policiers, j’aime quand cela pulse !

Leon

Mais qu’en est-il des romans français ????

La liste est un peu plus longue …

Je commencerai par la terrible déception que m’a causé le dernier Ovaldé, « Soyez imprudents les enfants ». Son écriture reste fidèle à elle-même. J’aime toujours son ton mordant et son humour acide, mais son souffle épique manque un peu d’air dans cette intrigue assez confuse. Ovaldé s’est un peu perdue cette fois ci dans les limbes de son imagination débordante, égarant aussi en chemin son lecteur. Cela ne m’empêchera pas de continuer à suivre uen auteure dont j’ai adoré tous les autres titres.

Pommerat ne m’a pas davantage convaincue avec sa réécriture de « Cendrillon ». Il a certes l’art de rééxploiter les textes anciens et de les remettre au goût du jour et des problématiques actuelles. C’est davantage à son écriture que je n’adhère pas, à ce parti-pris d’un langage relâché et à ce recours intempestif à la voix off.

Mon premier contact avec Laurence Tardieu n’a pas été probant non plus.Le sujet aurait pu me plaire si je n’avais pas eu la constante impression qu’elle surfait sur des effets de mode et qu’elle profitait d’une actualité noire pour offrir au public un livre essentiellement commercial. La mise en abyme du processus d’écriture devient presque cliché, l’exposition de son intimité aussi. Il convient donc de trouver un moyen de se démarquer avec une authenticité que ne je n’ai pas su voir dans ce roman.

Le flop d’or sera cependant décerné à Laurent Binet pour sa « Septième fonction du langage », un roman à la fantaisie outrancière qui aurait pu être intelligent et drôle mais qui agace prodigieusement par excès d’irréverrence, de méchancetés gratuites et de prétention.

Enfin, s’il est un livre que vous ne devez surtout pas offrir à vos enfants, c’est « Le livre qui fait aimer les livres même à ceux qui n’aiment pas lire » de Françoize Boucher. A force de confondre humour décalé et niaiserie, elle risque paradoxalement de dégoûter à vie vos rejetons de toute lecture

Aimerleslivres

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9 réflexions au sujet de “Les flops de l’année 2016”

  1. J’ai passé un bon moment avec le Ovaldé même si ce n’est pas son meilleur… Binet m’attend toujours mais il me fait de moins en moins envie je dois dire…

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  2. Je déteste le trait de Sfar… Pas encourageant pour Ovaldé et Tardieu qui attendent sur ma PAL 😦
    Pour le jeunesse, il me semble que Géatan s’était bien marré. J’en ai d’ailleurs un autre de cette collection mais perso, ça ne m’attire pas.
    Bises et bonnes fêtes

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