Parce qu’on ne se rend pas à Barcelone uniquement pour ses bodega, ses tapas et sa sangria, il convient que je fasse un détour par le « Park Guell », l’un des fleurons de la ville signé Gaudi.
Il se lança dans cette construction en 1900, alors que Barcelone connaissait une période extrêmement faste : population en expansion, croissance économique et élan moderniste. Tous les indicateurs étaient au vert.
Eusebi Guell, influencé par le modèle anglais, proposa alors à Gaudi de concevoir une zone résidentielle pour les familles aisées. Il mit à sa disposition un vaste terrain situé dans la Muntanya Pelada (ou Montagne Pelée). Les habitants pourraient ainsi jouir d’une vue imprenable sur la mer et la plaine environnante. La propriété comprenait à l’origine 60 parcelles triangulaires ainsi qu’un réseau élaboré de chemins, viaducs et escaliers. Seul un sixième de chaque parcelle pouvait cependant être occupée par un bâtis.
Si Guell se tourna vers Gaudi, c’est tout autant au nom de son admiration pour l’artiste de génie qu’en celui de leur amitié. Il y avait bien longtemps qu’ils avaient dépassé les relations imposées par le seul mécénat.
Si le rythme de construction alla bon train les premières années, force fut de constater la non-viabilité du projet. Le prix des parcelles demeurait trop élevé et l’absence de transports publics rendaient leur accès difficile. Guell interrompit donc les travaux et le parc fut racheté par la ville et ouvert au public.
Il n’en reste pas moins que le lieu semble monumental avec cette incroyable rampe en spirale, ses colonnes hélicoïdales, sa salle hypostyle et ses arbres centenaires. Le parc comporte en son sein une école municipale qui profite à souhait de la vue sur la Maison Larrard, le portique de la Lavandière, la Casa Del Guarda.
Ce site, inscrit au patrimoine culturel de l’humanité par l’Unesco depuis 1984, est particulièrement fréquenté. Je ne saurais trop vous conseiller de le découvrir à l’ouverture, sauf si vous êtes adeptes des selfies avec tous ces visiteurs peu scrupuleux qui n’hésitent pas à s’allonger sur les sculptures ou les mosaïques. Il sera ainsi plus agréable de déambuler Place de la Nature, de savourer les grotesques et d’apprécier les nombreux symboles et détails architecturaux qui font la marque de Gaudi.
Je suis fan du trencadis, cet habillage des surfaces à l’aide de fragments de céramique et de matériaux recyclés hauts en couleurs.
Ce qui m’impressionne le plus toutefois ce sont ces voûtes et ces jeux de courbes et de rondeurs.
Ces maisons me replongent dans certains livres de mon enfance et leurs demeures en guimauve et en sucettes.
C’est très joli, ça donne envie d’y aller dès maintenant !
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Si tu vas à Barcelone, n’oublie pas la Sagrada de Gaudi aussi !
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Je note, merci 😉
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Ma ville de cœur… Merci pour ce petit voyage au Park Güell
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Une ville fort plaisante !
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Oui, c’est ne ville magique, où chaque quartier offre beaucoup à voir.
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