Un petit billet ce jour sur une artiste dont j’adore les photographies et dont je voudrais saluer le travail, Gada Schaub. D’origine Suisse, Gada est installée à Maurice depuis de longues années. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle en est devenue un personnage incontournable tant pour ses clichés que pour son engagement sans faille à défendre les valeurs et le patrimoine local. Il suffit de feuilleter son ouvrage « No comment » pour comprendre son attachement à l’île.
Publié aux Editions Vizavi, ce petit livre, haut en couleurs, porte un regard mosaïque sur bien des aspects de la vie et de la culture mauricienne, il en saisit toute la « substantifique moelle » et nous rappelle qu’une image vaut quelquefois plus que bien des longs discours.
Autodidacte, Gada est venue à la photographie presque par hasard. Ses études à Sciences Po Paris la prédestinaient à priori à bien d’autres fonctions, peut-être plus ennuyeuses et moins compatibles avec son désir de cultiver la « sérendipité », soit l’aptitude à découvrir au hasard des jours ces « choses », ces petits riens parfois, susceptibles de nous rendre heureux.
Mais loin de se limiter à Maurice, Gada porte ses pas et son regard curieux et avisé à travers le monde, toujours avide de culture, de rencontres. A travers ses focales, elle se livre à ce qui me semble une quête de l’humain. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, l’appareil ne fait pas écran, il développe la sagacité et une certaine acuité du regard. Ses clichés sont souvent tendres, parfois drôles comme si elle traquait les contradictions et les dysfonctionnements de ce monde. Ils disent aussi la simplicité des gens, le bonheur des traditions qui risquent de se perdre, le prix du travail et le bonheur de vivre.
Mais assez parler, je vous laisse découvrir son oeuvre à partir de ces liens qui mènent à ses blogs.
Itinéraires au goût de fraise tagada
Imagerie créative consacré à ses photos de voyages
Espace temps au goût de fraise tagada ou l’art de la sérendipité à Maurice