BD

« L’homme qui ne disait jamais non », Tronchet et Balez, Futuropolis, 2016


« L’homme qui ne disait jamais non »

 

Voilà un titre qui ouvre bien des possibles et qui joue quelque peu avec les attentes du lecteur qui va finalement se trouver embarqué dans une bien curieuse affaire.
Cet homme, c’est Etienne Rambert, un individu de « taille moyenne, poids moyen » et au « physique sans intérêt particulier ». Pas de quoi fouetter un chat de prime abord. Personne ne lui prête guère attention  à bord du vol Air France en provenance de Madrid. Pourtant, Juliette, une hôtesse on ne peut plus dynamique et parfois fantasque, le remarque elle. Alors qu’elle s’entraine sans relâche pour son concours de profiler, ce passager, qui semble ne plus savoir où il habite, lui paraît bien étrange. Cette fine psychologue découvre rapidement qu’elle ne s’est guère trompée puisqu’Etienne souffre d’une amnésie tenace. Voilà un sujet de thèse aussi intéressant qu’inespéré ! Elle décide alors de lui prêter son aide, elle lui colle même aux basques à l’autre bout du monde au risque de l’agacer, persuadée que cet homme en demi-teinte, manifestement englué dans une vie morose et routinière et incapable de s’imposer aux autres, recèle bien des promesses. « On dirait un truc de serial killer !»
Apprendra-t-elle à ses dépens que la curiosité est un vilain défaut?
Le scénario, qui ne mégote pas sur les rebondissements, entrecroise alors le thriller et l’histoire d’amour, sans toujours faire preuve d’une grande originalité. Il tient cependant son lecteur en haleine même si le détour par Quito ne semble pas d’une absolue nécessité. Outre ces quelques bémols, j’ai apprécié les personnages et notamment cette boule d’énergie assez drôle qu’est Juliette. Didier Tronchet, que je n’avais jusque là rencontré qu’à travers Jean-Claude Tergal, m’a fait une bien meilleure impression.
De son côté, Olivier Balez (il faut oser le pseudonyme…) nous offre un dessin très dynamique qui colle parfaitement au tempo du récit. Rien de très original là non plus, mais un trait assez moderne et un chouette traitement des couleurs.

HommeNon

Lecture effectuée dans le cadre de la-bd-de-la-semaine, hébergée cette semaine chez Jacques

12 réflexions au sujet de “« L’homme qui ne disait jamais non », Tronchet et Balez, Futuropolis, 2016”

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