« Abélard » T 1 La danse des petits papiers
J’ai profité de ces vacances pour découvrir enfin Abélard, le diptyque signé par Régis Hautière et Renaud Dillies.
Ce road story animalier s’ouvre sur un paysage bucolique, un marais près de Kananivka. Trois amis, Abélard, Mikhaïl et Eugène disputent une partie de cartes tout en refaisant le monde. Il faut dire qu’Abélard, jeune ingénu particulièrement attachant, a l’art de poser les questions les plus surprenantes, surtout lorsqu’il croise Epilie et qu’il sent son petit cœur battre. Devra-t-il décrocher la lune pour la conquérir ? Curieux de découvrir si « c’est mieux ailleurs », notre doux rêveur s’émancipe et prend la route pour l’Amérique, ce continent qui a inventé les premiers avions, sans jamais se départir de son chapeau à aphorismes.
« La solitude, c’est l’indépendance qui présente sa note. »
L’eldorado est sans nul doute à porter de souliers, à moins que le « chemin tortueux emprunté par le destin » n’en décide autrement.
Ce périple est l’occasion de nombreuses rencontres dont celle du bougon Gaston…
Il y a chez Abélard, comme un clin d’œil à un certain Candide. Non sans humour, le scénario d’Hautière confronte en effet le jeune naïf à différents maux comme le racisme et s’impose ainsi comme une jolie leçon de vie.
Le dessin de Dillies et les couleurs de Christophe Bouchard contribuent amplement à la fraîcheur et à la tendresse de l’album. L’anthropomorphisme parfaitement maitrisé permet une expression des sentiments convaincante. Les décors sont fort appréciables aussi et j’aime beaucoup le dynamisme du graphisme.
En prime, la dédicace de Dillies …
Pour moi, s’il ne fallait en garder qu’une, ce serait celle-là… (Enfin la version intégrale)
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Je suis bien d’accord! Quelle profondeur dans ce diptyque!
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J’ai beaucoup aimé !
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Une mine de tendresse intelligente !
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