Littérature française

« Pétronille », Amélie Nothomb, Albin Michel, 2014


« Pétronille » d’Amélie Nothomb

Fan des romans de la Belge la plus célèbre du XXI°, je renoue régulièrement avec sa plume drôlatique et acidulée. Même si les derniers m’ont souvent laissée sur une impression d’inachevé, je trouvais toujours jusque là de quoi me contenter. Ce ne fut pas le cas avec « Pétronille », un roman qui tourne à vide, entre beuveries au champagne et biographèmes déjà rebattus. Certes le récit évoque une amitié étrange entre Amélie Nothomb à ses débuts et une jeune femme aux allures androgynes, Pétronille Fanto, un lien entre amour et haine, avec ce qu’il faut d’emprise et de possessivité pour être dans l’air du temps. Les personnages manquent toutefois de crédibilité, la narration ne se dépare jamais d’une certaine artificialité et manque de profondeur.
C’est dans les années 90 que nous retrouvons notre romancière à peine trentenaire et nouvellement installée à Paris. Après une période ascétique, elle fait l’expérience de l’ivresse à coup de Dom Pérignon et autres grands millésimes. La vie lui sourit et son seul souci semble de trouver une « convigne », ou compagne de beuverie, sensiblement aussi déjantée qu’elle.

« Boire en voulant éviter l’ivresse est aussi déshonorant que d’écouter de la musique sacrée en se protégeant contre le sentiment du sublime. »

C’est alors que Pétronille, étudiante en littérature élisabéthaine et admiratrice intervient lors d’une séance de dédicaces. S’ensuit une amitié d’abord épisodique et pourtant tentaculaire.
En dehors de quelques dialogues croustillants, le lecteur reste en marge de cette relation, peut-être parce que la narration est particulièrement autocentrée. L’auteur semble en boucle avec elle-même, comme si elle n’avait pas grand chose à raconter finalement, afin de nous précipiter dans une fin incroyablement hâtive.

2 réflexions au sujet de “« Pétronille », Amélie Nothomb, Albin Michel, 2014”

  1. J’aimais bien les premiers livres de Nothomb mais les derniers me paraissent beaucoup trop légers. C’est dommage.

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s