« Les beaux étés » T 2 La calanque, Zidrou et Lafèbre, Dargaud, 2016

Ce n’était pas ma priorité dans ma PAL, mais le froid hiver austral qui sévit ces jours-ci sur Curepipe m’a incité à le dévorer plus vite que prévu. C’est en effet un parfait antidote à la grisaille et aux humeurs maussades.
Après l’été 1973 et le succès de « La maladie d’amour » de Sardou, ce second opus se déroule en 1969 sur un air des Beatles, « Ob-la-di Ob-la-da… ». C’est aussi les temps glorieux d’Eddy Merckx et de la pub pour le sirop Typhon… En cette période estivale, il pleut sur la Belgique, mais les cœurs sont heureux et la famille Faldérault attend patiemment de partir en vacances. Pierre bédéiste de son état, doit d’abord boucler le dernier épisode de sa série western, « Four » dont il espère beaucoup.
On retrouve avec joie la petite famille, pas encore au complet puisque Colette n’existe encore qu’à l’état fœtal. Les enfants sont déjà facétieux et Mado, enceinte, rayonne de bonne humeur. Quant à Pierre, il endosse enfin son costume « d’homo vacacionus » et donne le signal du départ. La fameuse 4L bondée et débordante de cris de joie met alors le cap au sud. Armés de leur boussole Perd-le-Nord, ils ignorent où ils vont exactement et se laissent bercer au gré des rencontres, des imprévus et des envies.

Les personnages gagnent en épaisseur et réjouissent le lecteur par leur fraicheur, leur humour inconditionnel et cet amour qui les réunit. Cette lecture est une vraie bulle d’oxygène, sans doute parce que Pierre a une imagination tout aussi débordante que ses enfants. Le scénario de Zidrou, tout en tendresse, réserve quelques petites pépites que je ne dévoilerai pas. Quant au dessin de Jordi Lafèbre, il rend hommage aux calanques et traduit à sa manière ce bonheur de vivre si précieux. Je trouve notamment ses portraits particulièrement expressifs.

Lecture effectuée dans le cadre de hébergée cette semaine chez Jacques