BD

« Le crime qui est le tien », Philippe Berthet et Zidrou, Dargaud, 2015


 

Voilà un album bien fichu et séduisant à plus d’un titre. C’est d’abord tout une ambiance australienne avec son bush, ses pubs, ses troupeaux et ses hamburgers. C’est aussi toute une époque, les seventies, la guerre du Vietnam, les Beach Boys aspirant à surfer.
Le récit s’ouvre sur l’atmosphère étouffante de Dubbo City, un trou en Nouvelle-Galle du Sud. Quelques jours avant Noel, alors que règne une chaleur poisseuse, Ikke Hopper, le marchand de bonbons alors moribond, décide de jeter un pavé dans la mare et de s’accuser du meurtre de Lee « Hot » Duncan, sa belle sœur sauvagement tuée 27 ans plus tôt. Un tel aveu innocente apparemment son frère Greg, traqué depuis tout ce temps par un shérif opiniâtre.
Le scénario de Zidrou tient son lecteur en haleine et tire une bonne partie de sa saveur des dialogues et des personnages plus vrais que nature. L’intrigue est ingénieuse, le choix des patronymes plaisant, et j’ai beaucoup aimé la façon dont le « fantôme » de la sulfureuse Lee figure le poids du remords….ou du moins l’impossibilité d’effacer totalement le passé.

« Les villes changent. Les hommes, eux, restent les mêmes. »

Je suis plus réservée sur le graphisme que je trouve assez classique. Je n’apprécie pas totalement le trait de Berthet. Si les décors et les animaux sont assez chouettes, je ne suis pas conquise par les visages.

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Lecture effectuée dans le cadre de la-bd-de-la-semaine hébergée cette semaine chez Jacques

17 réflexions au sujet de “« Le crime qui est le tien », Philippe Berthet et Zidrou, Dargaud, 2015”

  1. Il m’attend aussi. Et je suis fan de Bethet depuis ma plus tendre enfance, à l’époque où il a publié le fameux « Privé d’hollywood » 😉

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  2. j’ai beaucoup aimé la lecture de cette sombre histoire, et pour ma part, même si ce n’est pas le style de dessin que j’affectionne, j’ai trouvé qu’il allait bien avec le scénario

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  3. Je ne suis pas une grande fan du dessin de Berthet mais j’avais adoré son Perico. (avec Hautière) Du coup, je suis moins réticente à l’idée de me lancer avec un titre comme celui-ci.

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  4. Je trouve un côté « Hopper  » aux vignettes qui illustrent ton article et ça me plait bien … Je note – encore- ma liste d’envie se rallonge à vue d’œil!

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