« Borderline » est l’un des mots anglais qui m’ont toujours fascinée. J’aime l’idée de ce fil tendu entre les extrêmes qui fait de nous des funambules et qui nous contraint à garder l’équilibre, à réfléchir à nos décisions, à chacun de nos pas.
Ci-dessus, « Valse avec Claude », une installation d’Elisabeth de Marcy Chelin.
D’un point de vue esthétique, il peut aussi s’appliquer à ces nombreux artistes qui pour s’imposer et ouvrir l’esprit du public à d’autres possibles ont d’abord connu la marge.
Ci-dessus, « Le banyan sucré, salé » de Nirmal Hurry
C’est actuellement le titre choisi pour une exposition collective qui se tient au Grenier de Port-Louis jusqu’au 14 avril. 20 artistes explorent la thématique à travers 90 œuvres. Cette borderline est en un sens comme une ligne de survie artistique qui relient photographes, peintres, sculptures ou adeptes des installations.
(« Paul et Virginie », revisités par Henry Crespy
Après la vieille prison, c’est donc à ce vieil entrepôt portuaire de devenir galerie l’espace d’une quinzaine. Alicia Maurel et Laetitia Lor ont le don de choisir les lieux. J’adore le concept de ces musées éphémères qui permettent tout autant de découvrir un lieu détourné de son usage initial et des artistes.
Mais la « borderline » est aussi une posture, une manière de se tenir à la marge de Maurice, de ses particularismes, de son histoire et de sa société pour mieux l’observer, la transcrire, l’esthétiser.
Un petit aperçu de mes coups de coeur…
Les photographies de Stéphanie Desvaux méritent également un grand détour, pour leur poésie.
Entrée libre/ 10h – 17h