Antoine Ozanam s’est employé à l’adaptation BD du Journal d’Anne Frank publié en 1947 qui retrace son existence du 14 juin 1942 au 1er août 1944.
C’est le jour de ses 13 ans qu’Anne reçoit ce cahier qu’elle est heureuse de montrer à son amie Hanneli et qui va devenir son confident. Elle est alors encore libre de déambuler dans les rues, d’envisager une sortie cinéma ou d’imaginer qui elle épousera.
Ecrire est d’autant plus un plaisir que personne ne voudrait le lire. Elle évoque à loisir sa famille, sa vie au lycée juif, son quotidien en Hollande, pays où il faisait bon vivre loin des lois anti-juives d’Hitler qui sévissent en Allemagne et dans les pogroms.
Hélas, l’étau du nazisme se resserre, il a fallu rendre les vélos, porter l’étoile jaune, ne plus prendre ni le tram ni le bus, fuir les piscines et les courts de tennis. Les arrestations se multiplient et la famille décide d’opter pour la clandestinité.
Réfugiés dans l’Annexe, à l’étage des anciens bureaux d’Otto, la famille Frank apprend à cohabiter avec les Van Daan.
Anne raconte alors sa vie rythmée par le son des cloches voisines, les rumeurs, les bruits de la guerre et le nécessaire silence qu’il faut respecter. Elle dit aussi les difficultés de la promiscuité, les querelles, les affres de la réclusion. Elle comprend aussi l’horreur aperçue à travers les fenêtres qui ne sont pas plus étanches que les murs. Angoisses alternent avec espoirs, mais l’ennui guette aussi et plombe cette attente interminable.
« Je souffre de nous voir perdre nos anciennes manières de vivre ».
On a beau connaître l’histoire, cette fin brutale, terrible, le traitement et les choix, les coupes, qu’impose le scénario de BD, et la forte intensité dramatique qui en découle, nous prend aux tripes. Antoine Ozanam souhaitait une approche respectueuse lui permettant quand même de capter et de retranscrire l’émotion du texte. Il y parvient superbement en nous servant un scénario convaincant mêlant histoire, terreur quotidienne et insouciance de l’adolescence.
Le dessin de Nadji, assez particulier, tant dans le trait que dans le choix des couleurs, confère une touche de modernité à l’album et tend à signifier l’intemporalité de certaines thématiques. Il sort aussi régulièrement du cadre qu’Anne est prisonnière des lieux mais cherche à s’évader par le biais des mots. Son minimalisme semble aussi à la mesure de ses existences réduites à l’essentiel.
Lecture effectuée dans le cadre de la hébergée cette semaine chez Stéphie du blog Mille et une frasques
Très belle ambiance graphique visiblement. En tout cas, les visuels que tu proposes sont superbes. Tentée 😉
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Ravie de t’avoir tentée!
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Je ne suis pas fan du dessin, assez particulier comme tu le dis…
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Ces particularismes du graphisme font aussi tout le charme de l’album.
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Merci Sab’
Le dessin ne me plait pas plus que ça, mais l’adaptation d’Ozanam a l’air de tenir ma route. A voir.
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L’adaptation tient plus la route en effet. Quant au graphisme, passé le premier effet de surprise, je me suis régalée.
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Il faut absolument que j’y jette un œil, ça pourrait coller pour mes collégiens tu penses ?
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Totalement Noukette! On retrouve l’esprit du livre mais la version BD est plus dynamique. Le récit gagne encore en intensité. Un album à avoir dans un CDI.
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Graphiquement j’aime beaucoup.
Il faudrait que je lise le roman éponyme avant. Mais en tout cas, je note ce titre là !
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L’album met le récit iniial en valeur.
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Très tentantes ces planches. Je suis curieuse de découvrir le travail d’Ozanam et Nadji.
Bon mercredi après-midi !
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J’espère que tu pourras le découvrir rapidement à ton tour, il mérite qu’on s’y intéresse.
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Oh, j’ai raté ça moi. Et tout ce que tu dis, montres, me donne très envie de faire cette lecture.
Comment ais-je pu passer à côté?
Merci à toi pour la découverte.
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Je suis tombée dessus par hasard en furetant sur le site de la Fnac et je n’ai vraiment pas été déçue en effet.
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Une vraie surprise au niveau graphique. C’est particulier et intrigant.
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Oui le graphisme a vraiment un genre bien à lui et constitue finalement une belle réussite. Mais le scénario tire bien son épingle du jeu.
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Belle découverte, d’autant plus que je n’ai pas lu le roman! je prendrais bien les deux en même temps!
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Je ne suis pas fan du dessin mais je pense que c’est une histoire qui vaut le coup d’être (aussi) découverte en BD !
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Le dessin ne me séduisait guère au début, mais je l’ai finalement vite adopté.
Merci de votre passage ici!
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