La province de Ben Tre ou trois jours de bonheur absolu!
Ces deux journées ont été rythmées par le delta du Mekong et les nombreux arroyos qui en découlent. Nous avons quitté Saigon au petit matin. Une première halte nous a conduit à la ferme des serpents, élevés intensivement parce qu’on en fait un usage pahrmaceutique et cosmétique. Voilà une visite dont on peut aisément se dispenser!
Nous avons embarqué ensuite à Ben Tre sur une jonque à moteur histoire de descendre un pan du fleuve, une balade qui ne fut pas sans nous rappeler le Cambodge même si les maisons sur pilotis sont moins nombreuses.
J’aime la vie qui règne sur les berges, haute en couleurs et souriante. L’air était agréable, l’eau de coco délicieuse, nous n’avions qu’à profiter du paysage et rêvasser. Il s’agissait de découvrir les activités quotidiennes des habitants. A déplorer toutefois la saleté du fleuve. Tous y jettent tout et n’importe quoi sans se soucier de savoir si cela contamine cette eau avec laquelle ils font tout.
J’ai eu un gros faible pour ces yeux peints à l’avant des bateaux.
Une première halte sur un îlet nous a permis d’échanger avec une famille exploitant une briquetterie.
Lors de la seconde nous avons observé la fabrique des caramels au coco, un procédé assez proche de ceux que l’on fabrique avec le sucre de palme au Cambodge.
Ce fut l’occasion de partager une tasse de thé et quelques fruits avec les ouvriers, avant de reprendre la navigation sur le fleuve Cai Son cette fois. Nous avons débarqué dans le très paisible village de Nhon Thanh histoire de rejoindre notre gîte chez l’habitant et d’apprendre à rouler nos premiers rouleaux de printemps truffés de la chair d’un poisson bien étrange, une oreille d’éléphant.
Nous avons fait rapidement connaissance avec nos hôtes avant de nous reposer un peu. C’est en « moto » (comprendre scooter) que nous avons entamé l’après midi. Nous nous sommes arrêtées dans un collège où régnait un calme incroyable, sans doute en raison des examens de fin d’année qui s’y déroulaient. Mais dès la sonnerie, ou plus exactement le coup de gong, les élèves n’eurent de cesse de nous entreprendre en anglais, tandis que la proviseur nous invita à bavarder et à boire le thé dans son bureau. Le reste de la balade nous entraina dans la campagne environnante, incroyablement foisonnante.
Vint alors le temps de profiter de la famille et de participer à la préparation du dîner, des crêpes à la farine de riz et aux crevettes.
La
La seconde journée commença par l’inévitable visite au marché.
Nous avons ensuite été reçues par un paysan amateur d’antiquités. C’est manifestement une tradition familiale que ce goût pour les porcelaines anciennes, bronzes et autres curiosités. Sa demeure, perdue au milieu des arroyos, est un vrai musée. Jugez-en par vous-mêmes!
Le voici très fier de nous montrer sa pièce préférée, une théière chinoise du XVIII°.
Monsieur Thang a aussi le sens de l’accueil, thé et eau de coco nous attendaient sous un carbet.
Et comme les Vietnamiens ont le sens des choses simples et économiques, vous admirerez au passage la boîte isotherme.
Ce brave homme assurant aussi des fonctions religieuses, nous l’avons ensuite accompagné à une cérémonie. Une famille remerciait Bouddha de ses faveurs en lui offrant un porc laqué.
La communauté, très honorée de recevoir deux Françaises, nous invita au partage des offrandes. Nous étions loin d’imaginer que l’en-cas de 10h prendrair les allures d’un copieux repas.
Ce fut un grand moment d’authencité loin des sentiers battus et des spots touristiques. Les gens se sont montrés très tactiles, nous tenant la main ou nous caressant les épaules. Ce brave homme était très touchant dans son bonheur de retrouver son français 50 ans après et de nous chanter quelques airs de Luis Mariano!
Avant de quitter notre famille d’accueil nous avons profité d’une averse pour visiter une petite fabrique de baguettes.
Après le déjeuner, un sampan nous attendait pour une lente navigation dans les arroyos où nous n’entendions que le chant des oiseaux et le bruit des rames. Un instant zen s’il en est!
Nous avons mis la main à la pâte et manié la rame à notre tour.
Nous sommes alors parties en direction de Can Tho, presque surprises de retrouver toute cette agitation qui précédait Noel. Même en Asie le phénomène est d’ampleur.
Une visite de la ville s’imposait mais mon sens de l’orientation légendaire nous a quelque peu déroutées des secteurs touristiques. Nous nous sommes enfoncées dans des petites ruelles populaires très chouettes sous le regard étonné, mais fort souriant, des habitants surpris de nous voir débarquer là.
La soirée s’est déroulée au bord du fleuve, sans s’éterniser puisque nous devions nous lever aux aurores pour nous rendre en bateau au marché flottant de Cai Rang. Au programme, petit déjeuner sur l’eau…
observation des chalands et de la vie du marché…un pur plaisir!
de la vie au bord du fleuve
puis découverte de la fabrication des galettes de riz et autres nouilles…
Une technique assez difficile à apprivoiser…
Nous avons alors repris la route d’Ho Chi Minh… après un dernier tour à pied
une halte dans la demeure qui accueillit le tournage de « L’Amant » (la maison du Chinois)
Hélas, le bac que nous avons emprunté n’était pas d’époque…!
Magnifique! Encore!
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Je garde un bon souvenir de cette région et j’avais beaucoup aimé les caramels de coco 🙂
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Ces caramels sont délicieux!
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