Le scénario de Didier Quella-Guyot, empreint d’un savant mélange d’humour et de gravité, nous propose de revisiter la Grande Guerre sous un angle original, celui des femmes. Il nous invite ainsi à une sorte de huis clos sur une île bretonne.
En juin 1914, l’assassinat de François Joseph et de son épouse à Sarajevo par un terroriste Serbe, n’a pas de quoi inquiéter outre mesure un jeune Breton, excepté Félicien l’instituteur. Pourtant cet ilot rocailleux aux prises avec le vent n’est pas épargné par la mobilisation générale ni le tocsin. Tous les hommes entre 20 et 50 ans, mais aussi les chevaux, les bœufs et les denrées sont réquisitionnés. Certains y voient une belle occasion de quitter l’île, les recrues sont enthousiastes, le conflit sera rapide. Seul Maël reste là, réformé à cause d’un pied bot. On le pressent comme facteur, reste à convaincre le père Grehat.
Les hommes partis, la vie s’organise, il s’agit pour les femmes de participer à l’effort de guerre et de palier l’absence des époux tant dans les tâches quotidiennes que dans leur vie plus intime. Maël le paria sort de l’ombre, on le regarde, on l’écoute, on le redécouvre, on apprend même à l’apprécier. C’est pour le temps d’un éveil qui lui donne des ailes et toutes les audaces…
« il se dit que la guerre est douce, quelquefois, et que facteur est un beau métier. Que si c’est ça être fonctionnaire, c’est même pas la peine de le payer, il va s’engager pour la vie à servir ces demoiselles et ces dames et il refusera même de remettre des lettres à des hommes. »
Didier Quella-Guyot mêle les tons à la perfection, entre petites scènes coquines, tendresse et suspense un peu plus noir. Le récit, fort bien mené, est soutenu par le dessin de Sébastien Morice, agréable à l’œil. J’ai apprécié les couleurs, les traits des visages et l’atmosphère qu’il parvient à recréer. Je note aussi une jolie approche de la féminité.
Lecture effectuée dans le cadre de hébergée cette semaine chez Noukette
Je voulais l’emprunter en médiathèque mais à peine achetée qu’elle était « perdue ». Maintenant qu’elle a été trouvée, elle est empruntée. Je n’ai pas dit mon dernier mot 🙂
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Je n’en doute pas !
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déjà croisé ce titre plusieurs fois sur ma route, ton billet me confirme qu’il faudra que je m’arrête devant la prochaine fois ! 😉
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Oui n’hésite pas à t’arrêter!
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Dessins, couleurs, histoire, j’ai tout aimé dans cet album !
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Tout pareil! Un vrai plaisir!
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Merci Sab’, Une lecture que j’ai loupé… ca falloir que je me rattrape !
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oui l’album vaut le détour!
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Un album qui met d’accord tout le monde. Je commence à avoir envie de le lire 😉 Merci
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Je te souhaite une belle lecture!
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Décidément, tout le monde a l’air unanime sur cette BD ! Ça donne envie !
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J’ai vraiment passé un chouette moment!
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hop! réservée!! je serai la preum’s car elle est en cours d’équipement!
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Je passe à côté depuis sa sortie alors que vous en dites tous du bien. Va falloir que je corrige ça …
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Très intéressant à lire. Une autre vision de cette époque et puis au moins les femmes sont à l’honneur. Quand je le croiserai à la médiathèque, hop je le mettrai dans mon sac.
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