PLus que jamais l’écriture est salutaire et nécessaire et je remercie Leil du blog Bricabok de nous fournir chaque semaine cette opportunité.
Plus le temps passe, plus je savoure ces rendez-vous hebdomadaires avec une photographie qui nous poussent parfois dans nos retranchements, qui nous libèrent…qui nous révèlent à nous mêmes aussi, parfois.
Le cliché de cette semaine est signé de Julien Ribot.
La sensualité des réverbères
Ils se sont donné le mot, ce cri de résistance qu’on chante à plein poumons, qu’on s’offre à pleine bouche, débout, libres, reconquérants.
Ils sillonnent avenues, ruelles et impasses; hantent les musées, les terrasses. Ils sirotent des cafés, du pastis, des mojitos ou du thé à la menthe au son des mandolines. Ils avalent des macarons, des hot-dogs et des cornes de gazelles dans une valse continue, une danse autour du monde, expression d’une vindicte pacifique mais terriblement décidée à abolir toutes les tentations du désespoirs et de la haine.
Ce soir, on allume les lumières, on se prélasse sans entraves à la chaleur des braseros et on offre au monde des ténèbres et de l’obscurantisme, nos esprits, nos visages et nos corps déliés des carcans qu’on voudrait nous imposer. On expose nos espoirs, on sussure nos valeurs à l’unisson, on entrelace nos mains et nos coeurs autour d’un verre, d’une cigarette et de mots libérés. On s’enlace contre les portes cochères en récitant du Prévert, parce que « les enfants qui s’aiment s’embrassent debout, Contre la porte de la nuit », en dépit des autres, en dépit de tout.
Ce soir, « les passants qui passent » ne les désignent pas du doigt, ils applaudissent. Ce soir, ces enfants qui s’aiment ne tremblent pas dans la nuit, non! Pas plus que les violons et tous les flonflons, ni les hymnes à la vie.
Ce soir, partout sur les cahiers, sur les bancs, sur les platanes des bords de Seine, sur les trottoirs, on se souvient des pages lues, échos de nos enfances, et on accole l’amour au mot liberté. « Sur les sentiers éveillés », « sur les merveilles de la nuit », « sur les places qui débordent », les peaux se touchent, les yeux se sourient, les êtres s’oublient et se ressourcent, l’un contre l’autre, dans la suavité de leurs forces embrassées.
Ce soir, les cheveux s’emmêlent, on se défait des oripeaux de la peur, on se boit, on s’aspire, à l’aune de la sensualité des réverbères!
Ce soir, ne s’éteindra pas.
La force de l’amour et des mains jointes. Merci 😉
J’aimeJ’aime
Les mains jointes pour s’aimer, sans sombrer dans la supplictaion oui!
J’aimeJ’aime
« Ce soir, les cheveux s’emmêlent, on se défait des oripeaux de la peur, on se boit, on s’aspire, à l’aune de la sensualité des réverbères! » Quelle phrase magnifique ! Comme toujours, tu sais trouver le ton et les mots justes.
J’aimeJ’aime
Là vraiment ils coulaient tout seuls…
J’aimeJ’aime
Déjà le titre j’adore!C’est vrai quoi,on ne parle pas assez souvent de la sensualité des réverbères par ici!….Je te taquine parce que j’aime ton texte et qu’il m’a ému…..
J’aimeJ’aime
Merci Bénédicte, je file finir la lecture des derniers textes. Avec ce déplacement à Madagascar j’ai pris du retard.
J’aimeJ’aime
En ces temps sombres, qu’il fait bon écouter Prévert et Eluard ! Merci pour ce texte plein de vie, plein de sève, plein d’espoir.
J’aimeJ’aime
Merci à toi Albertine!
J’aimeJ’aime
c’est ce que j’espère de tout cœur…
J’aimeJ’aime
nous tous je pense…
J’aimeJ’aime
Paris en pleine effervescence !!
Vive la France ! vive Paris !
J’aimeJ’aime
J’aime le mot EFFERVESCENCE!
J’aimeJ’aime
J’adore cette redondance de « Ce soir, ne s’éteindra pas. »
J’aimeJ’aime
une incantation sans doute…
J’aimeJ’aime
Ton texte m’a beaucoup touchée et particulièrement le passage suivant » on offre au monde des ténèbres et de l’obscurantisme, nos esprits, nos visages et nos corps déliés des carcans qu’on voudrait nous imposer. On expose nos espoirs, on sussure nos valeurs à l’unisson, on entrelace nos mains et nos coeurs autour d’un verre, d’une cigarette et de mots libérés. On s’enlace contre les portes cochères en récitant du Prévert, parce que « les enfants qui s’aiment s’embrassent debout, Contre la porte de la nuit », en dépit des autres, en dépit de tout. »
Merci, Merci et Merci. Je signe et contresigne au bas avec toi aussi !
J’aimeJ’aime
Merci Nady!
J’aimeJ’aime
Qu’il est touchant, ton texte ! je suis émue par tes mots. Quelle musicalité ! quelle vérité, quelle force et quel optimisme aussi. Merci, vraiment !
J’aimeJ’aime
Ce fut comme un jet salutaire! Merci Anne-Véronique.
J’aimeJ’aime
Merci Sabine pour cette note d’espoir inaltérable.
J’aime surtout : « on entrelace nos mains et nos coeurs autour d’un verre, d’une cigarette et de mots libérés ».
Belle leçon d’amour et de légèreté.
J’aimeJ’aime
Ce texte a jailli tout seul, sans doute parce que j’avais besoin de me raccrocher à ces espoirs là.
J’aimeJ’aime