Je me réjouissais de retrouver Indridason mais cette lecture fut une petite déception.
Indridason nous plonge au cœur de l’été 1972, peu avant les jeux olympiques de Munich. Les Américains luttent au Vietnam, certains athlètes ignorent encore qu’ils vont bientôt périr et la guerre froide reste un sujet d’inquiétude. L’Islande aspire par ailleurs à une extension de ses eaux territoriales au risque d’un conflit avec les Anglais. Le romancier remonte par ailleurs le temps, puisque notre cher Erlandur s’occupe à peine de la circulation.
La narration s’ouvre brutalement sur la découverte du cadavre du jeune Ragnar, un gars un peu simplet, par un ouvreur dans un cinéma. La victime est un habitué, un cinéphile qui opte généralement pour les séances en fin d’après midi. Il s’entoure d’un ensemble de rites: l’achat du popcorn et du soda qu’il devra avoir achevés avant le début du film, le choix d’un fauteuil précis en fonction du cinéma…. il enregistre aussi clandestinement les bandes son qui le fascinent.
Ce crime à l’arme blanche tombe vraiment mal dans le contexte des rencontres internationales d’échecs et du duel à venir entre Bobby Fisher et Boris Spassky. Voila qui ne va pas redorer le blason de l’Islande. C’est Marion Briem qui se voit chargée de l’enquête, flanquée d’Albert, une sorte de néo beatnik qu’elle a bien du mal à apprécier. La question est donc de savoir qui a bien pu en vouloir à ce point à ce brave innocent.
L’intrigue tient la route mais le rythme du récit est extrêmement lent et entrecoupé des souvenirs d’enfance de Marion sans que l’on perçoive précisément le lien que ces analepses entretiennent avec le fil principal. Certes, il s’agit pour Indridason de doter ses personnages d’une profondeur psychologique presque inédite dans le polar, mais il ne parvient pas ici à dépasser une certaine artificialité.
Je le lirai quand même car Indridason for ever 🙂
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il reste tout de même du bon à en tirer.
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Moi aussi, je le lirai… et de retrouver Marion me plaît bien. J’espère qu’il y a des passages sur sa famille. Elle a des enfants sympas.
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Heu… mince ! je confonds avec Elinborg ! C’est vrai que Marion n’a pas d’enfant. Univers différent !
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en effet, c’est tout l’intérêt d’Indridason finalement, les univers respectifs de ses enquêteurs.
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Je l’ai bien aimé même si je te rejoins sur la lenteur
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oui la dimension politique de l’intrigue finit quand même par nous emporter, mais j’ai préféré les autres.
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