Si vous rêvez de faste, si vous aspirez à vous imaginer au début du XX°, dans une robe griffée de chez Lanvin confortablement installée au balcon, prête à vous laisser griser par la musique cette visite est pour vous.
C’est en 1861 que Charles Garnier remporte le concours lancé par Napoléon III et en 1862 qu’il se lance dans la construction de cet édifice, de ce nouvel opéra, point d’orgue du Paris Haussmannien. C’est cependant sous la seconde République que ce palais est inauguré et qu’il exerce sur ses contemporains une véritable fascination.
Inspiré des théâtres à l’italienne,il s’impose rapidement comme l’un des plus théâtres du monde par son éclectisme et son audace, la richesse de ses ornements. Le lieu est sans conteste flamboyant, entre les ors, le plafond de Chagall, les miroirs et les luminaires. Tout en clair-obscur, il se joue des ombres et des reflets sur un mode finalement assez baroque.
Une fois accomplies les formalités d’entrée de plus en plus pesantes avec vigipirate, on découvre d’abord le bassin de la Pythie qui conduit au grand escalier à double révolution. Cette incroyable nef de 30 mètres de hauteur nous rappelle d’emblée combien nous sommes petits, et nous voilà déjà sous le charme. Au pied des marches, deux allégories féminines arborant des bouquets de lumière accueillent le spectateur.
La salle de spectacle peut sembler petite eu égard à la taille de l’ensemble de l’édifice. En forme de fer à cheval (soit à la française) elle consiste en une structure métallique habillée de velours, de dorures, de stuc et de marbre. Pour la petite histoire, le lustre de bronze et de cristal, comportant 340 lumières, ne pèse pas moins de 8 tonnes!!!!
Un aperçu du plafond de Chagall inauguré le 23 septembre 1964…
Le salon du glacier et les foyers ne s’en laissent pas conter. Le salon se présente comme une rotonde fort lumineuse elle aussi et ornée d’un plafond peint par Clairib. Bacchantes et faunes se disputent la place. dans les foyers, on ne compte plus les effets de miroirs, les tentures et autres détails luxuriants.
On peut en outre découvrir çà et là quelques costumes de scène parfois impressionnants…
Mon seul regret réside dans l’impossible visite des coulisses.