« L’innocente » de Warnauts Raives, Le Lombard, 2015
La seconde guerre mondiale a alimenté toute une littérature et nombre de BD mais l’originalité de cet album signé de Warnauts Raives, réside dans ses différents angles d’attaque. L’intrigue se déroule en Allemagne, l’héroïne est une jeune femme (et non un soldat) à la sensualité énergique.
Alors que la seconde guerre bat son plein et que le Führer attend de nouvelles armes secrètes, la décision est prise de transférer loin du front toutes les jeunes filles allemandes qui représentent le bien le plus précieux du pays. Pour que naisse une nouvelle race allemande moralement et physiquement pure, il convient en effet de prendre soin de ces « ventres ». Certaines d’entre elles, dont Nina Reuber et Lisel, vivent pour l’instant dans un centre de formation de la future élite nationale socialiste. Mais Nina refuse cette transhumance vers la Bavière, même si cela lui impose de s’éloigner des relations tendres qu’elle entretient avec Lisel. Déguisée en garçon, une nuit de février 45, elle prend la fuite pour Berlin alors que les alliés multiplient les attaques et les victoires sur le territoire germanique. Parviendra-t-elle à cacher son secret aux soldats américains qu’elle croise sur son chemin? Comment son parcours s’en trouvera-t-il modifié? Quelle place pourra-t-elle alors occuper dans le Berlin de l’après-guerre et de la dénazification?
J’ai beaucoup aimé le personnage de Nina et le propos sur Berlin. Le dessin est superbe et rend un bel hommage aux corps féminins et aux visages. Le graphisme des villes est chouette aussi et le jeu sur les échelles de plan très intéressant. J’ai apprécié la façon dont l’auteur mêle les techniques de récit en empruntant aux lettres, journaux, panneaux, précisions historiques. Mon bémol concerne le scénario, très économe, mais surtout parfois un peu confus. Warnauts Raives tisse plusieurs thématiques, toutes intéressantes, qu’il s’agisse du procès de Nuremberg, de Berlin occupé ou de l’homosexualité, mais le lecteur s’y perd un peu parfois.
Salut Sab’. J’aime beaucoup les albums de Eric Warnaud & de Raives (il s’agit de 2 auteurs). L’humanité et la sensibilité qui se dégagent de leurs albums me touchent, surtout sur les personnages féminins dont ils sont friands.
Pour poursuivre la lecture, voici notre (je ne parle pas de moi à la 3e personne) chronique :
http://www.unamourdebd.fr/2015/03/linnocente/
et une interview que j’avais faite sur l’album précédent :
http://www.unamourdebd.fr/2015/03/linnocente/
Bonne journée,
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je vais aller voir tes liens, et sans doute poursuivre ma découverte de ces deux auteurs. Merci !
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Ok, ce livre a tout pour me plaire, je note!
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Même si le scénario n’a pas été à la hauteur de tes espérances, cette BD me tente bien ! Les thèmes abordés ont l’air hyper intéressants, et la couverture est très bien, le dessin a l’air sympa.
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Oui le dessin est superbe, vraiment!
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Je n’en avais jamais entendu parler, je note, j’aime beaucoup les histoires qui se déroulent pendant cette période…!
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Il n’y a vraiment rien à jeter dans cette collection du Lombard !
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C’est bon à savoir. J’aime cette maison d’éditions d’une manière générale.
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Ton bémol final sur le scénario me freine beaucoup (et puis ce graphisme-là est un peu trop lisse pour moi 😛 )
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