S’appuyant sur une documentation rigoureuse, les deux auteurs cherchent à redonner vie à Jacques Prévert. Dans ce premier opus ils s’intéressent à la période 1921-1930, qui n’est peut-être pas la plus palpitante.
L’album s’ouvre sur l’année 1921. Prévert est alors biffin à Constantinople aux côtés de Marcel Duhamel. Amateur de Raki, le jeune homme originaire de Neuilly aime aussi se montrer impertinent. Lorsqu’il est en forme il cite Loti; la nuit, avec les autres, il profite de Constantinople l’interlope, ce qui lui vaut quelques ennuis. Puis vient le retour à Paris, le temps de l’humour potache au travail, une tendance peu compatible avec la rigueur attendue. Prévert est en effet un poète dans l’âme qui joue constamment avec le langage, qui rebondit d’un mot à l’autre, parfois sans à-propos. Fâché avec le travail, il se laisse vivre aux crochets de Duhamel, qui entretient aussi le peintre Yves Tanguy. Ensemble, ils fréquentent l’incroyable librairie « La Maison des Amis des Livres » et ils écument les bars et autres lieux chauds de Montparnasse, savourant ces années folles. Installés dans un vaste appartement de la rue du Château, ils partagent les beuveries et une certaine insouciance alors que le surréalisme tend à s’imposer dans le paysage artistique. Malgré son mariage avec Simone, Prévert n’a toujours pas le sens des responsabilités. Il s’essaie sans conviction à l’écriture et se dit cinéaste…Sa seule véritable occupation, en dehors de ses facéties alcoolisées, semble être le délire verbal.
« La logorrhée c’est ma façon de penser et nul ne peut m’arrêter. »
Les auteurs tentent de faire revivre ces années, l’ambiance surréaliste, les conflits avec Breton, mais le scénario m’a semblé très désordonné et peu convaincant. Le dessin est assez sympathique mais inégal, et je suis restée à la porte de cet univers. Quelques planches sont très réussies, mais elles sont rares et je me suis relativement ennuyée à cette lecture. Cela ne m’empêchera pas de parcourir le second opus à sa publication. Mon ennui était peut-être dû à cette période de l’existence de Prévert qui n’est pas forcément la plus envoutante.
Je l’ai repéré depuis longtemps celui-là… Il me taquine à chaque nouvelle chronique.
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Si je le croise en médiathèque, pourquoi pas ? 🙂
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Un Cailleaux ennuyeux ? Je n’oses le croire. Mais il est vrai que faire revivre une ambiance en dessin n’est jamais facile.
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Je passe mon tour. Dommage, Prévert est un personnage que j’aime.
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Bon, au vu de ton « enthousiasme » débordant, je n’en ferai pas une priorité… 😉
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Et il y aura un second tome… bon à sa sortie je regarderai mais sans conviction 😦
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Je vais passer je crois !
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Moi j’avais beaucoup aimé. Bien plus que la série sur Picasso par exemple.
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je me demande si ce n’est pas le personnage de prévert à ce moment là qui m’a agacée.
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