L’elixir d’amour, Eric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel
L’intrigue s’ouvre agréablement comme un roman épistolaire moderne. Adam et Louise, qui se sont aimés, se lancent un jour d’octobre dans une correspondance par mail.
Adam écrit à Louise depuis Paris et l’invite à muer les amours passées, les regrets et les rancunes peut-être, en une amitié profonde.
« Louise, transformons notre passion blessée en affection sereine », « seule la peau les sépare. »
Il est loin, de l’autre côté de l’Atlantique. Elle vient de s’installer comme avocate associée à Montréal où elle cultive encore le déni. Elle n’en veut pas de cette rupture. Elle ne l’accepte pas. Elle n’y croit peut-être pas…Quant à cette amitié, d’abord, elle n’en veut pas. Elle vit cette proposition comme une humiliation, ce qui ne l’empêchera pas d’en faire bon usage.
« Adam, si l’amitié est le mouroir de l’amour, je hais l’amitié ».
L’idée de départ est assez séduisante d’autant qu’il s’agit d’une longue conversation entre une avocate idéaliste et romantique et un psychanalyste à l’amour désabusé. Leurs conceptions du sentiment amoureux et de son partage semblent à des antipodes. La mise en abîme de la légende de Tristant et Isold et de l’élixir d’amour, qui aurait pu confiner au sublime, semble alors prometteuse.
Hélas, le roman est surfait, rapide, presque bâclé et Schmitt se laisse tenter par les petites phrases faciles, autant de clichés éculés.
« les femmes aiment l’amour, les hommes le font’
« Il y a des amours qui meurent de doute, le mien est mort de certitudes «
« grâce aux interdits nous avons quitté la jungle pour la ville »
D’autres formules sont plus heureuses….et l’écriture peut-être plus perspicace. On reste cependant sur notre faim de belle littérature, même s’il est plaisant de voir à quelles extrémités presque machiavéliques peut se résoudre une femme amoureuse.
« Après, la charogne du premier amour affecte les suivants »
je n’ai jamais accroché avec cet auteur je reste désespérément hermetique à ce qu’il écrit ..
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J’en ai aimé quelques uns mais il cède un eu à la facilité
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Je suis tout à fait d’accord avec toi !
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Ah tu vois… 😉
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Oui! Autant j’ai adoré Quand j’étais une oeuvre d’art, autant là j’ai une impression d’inabouti.
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