« L’ordre de Cicéron, T 3, Le survivant », Malka et Gillon, Glénat
Difficile de chroniquer cette quadrilogie sans trop dévoiler….
Benjamin de Veyrac, toujours accusé de blanchiment d’argent a bien du mal à prouver la théorie du complot, d’autant qu’Anissa Taniss, sa consœur et compagne, s’avère parfaitement machiavélique.
Aussi a-t-il bien du mal à en croire ses yeux et ses oreilles lorsqu’un mort-vivant ressurgit du passé pour assurer sa défense et pour enterrer un demi siècle de haine. Une nouvelle analepse permet alors de l’éclairer sur l’histoire et les non-dits familiaux. C’est l’occasion pour Malka de faire un détour par le camp de Buchenwald et d’évoquer le sort des communistes et des prisonniers politiques durant la seconde guerre mondiale. Il même très adroitement l’Histoire à son intrigue, ce qui ne fait qu’accroitre le plaisir de la lecture. On découvre ainsi de la même manière le parcours de ce survivant durant le stalinisme.
Parallèlement, à New York, le cabinet Steiner subit les contrecoups de la riposte des De Veyrac-Richemont. L’étau se resserre aussi autour d’Anissa et chacun en vient à des extrémités pour tenter de tirer son épingle du jeu.
Dans ce troisième opus, la tension est à son comble et les nombreux rebondissements jouent avec les nerfs des personnages et du lecteur. La guerre fratricide que se mènent les deux familles depuis des décennies s’accompagne de bien des dommages collatéraux et on commence à percevoir que seuls les anciens, devenus plus sages, vont pouvoir clarifier et épurer la situation. Il se pourrait bien que l’ordre de Cicéron se propose de moraliser davantage la profession d’avocat.