Cinéma étranger

« Un été à Osage County » de John Wells, 2013


« Un été à Osage County » de John, Wells, 2013

Adaptation de la pièce de Tracy, Letts, « August : Osage County ».

Sélection officielle du Festival International du film de Toronto en 2013

un-ete-a-osage-county-30148-600-600-F

Le récit prend la forme d’un huis clos familial dans une demeure perdue du Comté d’Osage, dans l’Oklahoma. Marié depuis de longues années à Violet, Beverly (Sam Shepard), enseignant à la retraite et poète, disparaît avant de mettre fin à ses jours. Avant ce grand départ, il engage Johnna, une jeune indienne, pour veiller sur Violet, atteinte d’un cancer de la bouche et d’une furieuse addiction aux médicaments.

Ces événements tragiques conduisent Barbara, Karen et Ivy, leurs trois filles, à retrouver la maison de leur enfance. Barbara, qui est en passe de se séparer de son époux Bill, entretient des relations difficiles avec sa fille Jean. Karen leur présente son énième fiancé et la sage Ivy, elle, s’apprête à annoncer qu’elle compte bien vivre le parfait amour avec son cousin Charles Junior, le vilain petit canard de la famille, le fils de Charles et de la tante Mattie Fae, un sacré morceau de femme. Mais si cet été est celui de la perte, c’est aussi celui des conflits et des révélations…

John Wells nous offre un huis clos torturé, un vrai drame familial, dans un espace où les cœurs semblent encore plus arides que les terres. Les décors de David Gropman et la photo d’Adriano Goldman traduisent superbement l’atmosphère de ce désert affectif. On s’aime certes, mais tout se passe comme s’il était beaucoup plus facile de dire des vacheries que d’exprimer ses bons sentiments. Le scénario est prenant même si certaines scènes confinent à l’hystérie. On pourrait reprocher à Wells de trop en faire et de se complaire dans une cruauté excessive, concentrant dans cette demeure tous les maux familiaux possibles. Mais le casting, fort réussi contrebalance certains de ses bémols. Julia Roberts (Barbara) endosse à merveille ce rôle d’écorchée vive ; Julianne Nicholson est incroyable de nuances et de justesse, tandis que Meryl Streep est foncièrement impressionnante, tant dans l’expression de la douleur que de la cruauté. Leurs prestations sont en outre soutenues par des dialogues riches et fins malgré leur animosité constante.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s